21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 21:20

Aujourd'hui, loin de la BnF.

 

J'ai découvert que j'ai encore une chance de finir ma thèse un jour, grâce à nos super-bibliothécaires.

 

Jamais, jamais on ne dira assez combien le doctorat en sciences humaines doit à nos anges gardiens du Rez-de-Jardin.

 

 

atelier_these.jpg

Partager cet article
Repost0
3 septembre 2010 5 03 /09 /septembre /2010 19:24

 

 

Aujourd'hui à la BnF...

 

Nos camarades agents de salle, du côté des sciences humaines (salles L et M, c'est bien ça?), posent une question pressante :

 

Copie-de-badge.jpg

 

 

(pour ceux qui n'ont pas tout suivi, voir les commentaires du billet d'hier)

 

 

Je tiens d'abord à les remercier pour leur curiosité, un fort beau défaut si vous voulez mon avis, et surtout pour leur créativité badgesque qui les honore, et qui m'émeut aussi quand même un peu, je dois l'avouer.

 

Du coup, je vais passer une longue nuit blanche à me demander si je fais mon coming-out doyoubéhénéfien ou pas, demain, pour le dernier jour de la saison. Suspense insoutenable...

 

A demain !

Partager cet article
Repost0
2 août 2010 1 02 /08 /août /2010 21:03

Aujourd'hui à la BnF…

 

Lundi. Difficile. Normal. Alors pour passer le temps, j’ai (presque) interviewé un agent de ma banque de salle, un de ces agents sans qui nous serions perdus, nous chercheurs, encore plus perdus que d’habitude :

 

- Do You BnF : Je vous remercie sincèrement d’avoir accepté de m’accorder un peu de temps, je sais que vous n’en avez pas beaucoup….

- Monsieur l’agent : Oui, c'est vrai. Je vois déjà trois chercheurs qui attendent, d’ailleurs, et qui commencent à tirer la gueule, alors dépêchez-vous s’il vous plaît.


- DYB : Ok, je serai bref.  Pourriez-vous nous dire en quelques mots en quoi consiste votre métier ?

- MLA.: C'est très simple, et à la fois assez compliqué. Pour l’instant, par exemple, je suis en banque de salle. J’accueille donc le public, vous quoi, au comptoir et je vous fournis les ouvrages que vous avez commandés sur le système de réservation. Grâce à votre carte, je peux voir très vite si vous avez des ouvrages ou d’autres documents en attente, et quel est leur état : « arrivé », « en cours », « en suspens »…


- DYB : Et pourquoi dites-vous que ça peut être plus compliqué ?

- MLA : Eh bé ! DUMI ["Dans Un Monde Idéal", note de DYB], tout se passe bien. Je repère la place, je vais chercher les livres dans le casier, je vous les donne et vous partez bosser. Mais en vrai, ça peut se corser. Imaginons que vous ayez emprunté un ouvrage précieux, par exemple, ou très vieux. Vous êtes alors « à placer » sur mon écran. Va falloir que je vous attribue une place « hémicycle » pour que vous le consultiez là devant, tout près de moi, pour que je puisse voir si vous le maltraitez ou quoi. Souvent, aussi, les livres que vous avez demandés ne sont pas encore arrivés, ils sont « en cours ». Or, cet « en cours » peut recouvrir dans les faits des situations très diverses : votre livre est effectivement en chemin ; ou alors le TAD a merdé…


- DYB : …Je vous coupe : le « TAD » ? Nos lecteurs ne sont peut-être pas très au fait du vocabulaire interne…

- MLA : Renvoyez-les sur un glossaire, alors, j’ai pas vraiment le temps de refaire leur éducation à vos p’tits copains, là. Donc, je disais : le TAD a merdé (dans ce cas, inspection au cimetière du TAD nécessaire, mais aucune garantie de succès) ; ou encore, le livre est manquant et il n’arrivera jamais. Mais ça, je ne le saurai que lorsque vous serez venu cinq fois me voir en protestant que vous n’avez toujours rien, et je verrai alors qu’il y a un problème…Sauf si vous ne venez jamais, ce qui arrive aussi : vous commandez et puis…pouf ! rien du tout, personne. Le soir, on retrouve dans les casiers des bouquins même pas ouverts par ces messieurs-dames de la cherche. Parce que faut bien reconnaître que parmi vous, les chercheurs, ya de jolis emmerdeurs et emmerdeuses, hein ? Surtout au moment de la sortie, le soir. C'est quand même pas compliqué de mettre de côté un livre ou deux, gentiment, quand on vous le demande. On a fait faire une voix off exprès pour ça, et en bilingue, même que Claudine a dû s’entraîner dix jours pour bien dire son texte en anglais. Mais non ! Messieurs les chercheurs, ils en font qu’à leur tête, et j’en ai un tas qui se ramène la bouche en cœur à 19h55 avec dix-huit livres à scanner, et pas les plus légers encore ! Et le code-barres à l’intérieur, en plus, et huit à prolonger pour le lendemain, siouplaît ! 


DYB : [un peu gêné] Oui, c'est vrai, vous avez raison, je comprends que ce soit difficile pour vous, mais vous savez, c'est pas évident de savoir tout de suite ce qu’on veut garder ou pas, le soir, il faut faire le tri, s’organiser, planifier le travail pour le lendemain…

MLA : Oui, ben justement ! J’vous trouve pas très efficaces, dans l’ensemble. Certains oui, ok, ils sont réglo. Un bouquin ou deux à garder, le reste en retour définitif, tout ça vers 19h, ça va. Mais d’autres ! A 19h59 encore en train de taper comme des fous, qu’on est obligés de vous mettre dehors. Mais vous avez pas de vie ou quoi ! Qu’est-ce que vous foutez à vous en aller à 20h ! Faut mieux s’organiser dans la vie, les gars, ho ! Et puis c'est pas tout, hein, parce que ya des chercheurs, vraiment, on dirait que c'est moi qu’y cherchent, non mais. Et que je te rouspète parce qu’on peut pas lui donner la place qu’il veut ! Et que je te me plains du soleil en salle N, et que je te veux une place avec Internet mais ça marche pas comment on fait pour se connecter, et qu’une demi-journée c'est pas assez…Des emmerdeurs, je vous dis ! Mais tiens, d’ailleurs…mais ouais, tiens ! MAIS OUAIS ! Je vous reconnais, vous, là. HO ! C'est vous qui demandez chaque jour les quinze bouquins règlementaires + les huit mises de côté de la veille + les commandes à domicile ! [DYB rougit, gêné, cherche la sortie] Je vous ai bien repéré, vous, depuis que vous avez fait venir dans la même semaine la moitié de l’encyclopédie Panckoucke. 80 exemplaires reliés cuir, ouais ! J’en ai fait rouler du chariot, cette semaine-là ! Si, si, pouvez pas nier. Et fallait que ça tombe sur moi ! Mais vous savez, hein ? Un livre, ça se lit, aussi, des fois, c'est pas que pour faire joli. Suffit pas de le mettre sur son bureau et de construire la cité des 4000 avec pour que ça infuse, garçon. Panckoucke, Panckoucke, j’te jure. Allez, allez, dégage maintenant, y’en a qui bossent ici, je t’ai assez vu.

 

[en hommage aux "anonymes de la BnF" qui bossent tous (ou presque) dur pour nous. La prochaine fois, promis, je rends mes livres à 19h20]

 

Partager cet article
Repost0